Télépéage et mobilité connectée : Axxès trace la voie d’un avenir 4G au salon Solutrans 2025
À l’occasion de Solutrans 2025, le spécialiste du télépéage Axxès a confirmé sa stratégie d’anticipation face à l’extinction programmée des réseaux 2G en Europe. Présentation de sa solution 4G de nouvelle génération, déploiement d’un service de bons de passage digitaux pour les tunnels alpins, et intégration dans l’écosystème Lucy : la conférence menée par Frédéric Lepeintre, Débora My et Sylvain Giraud a livré les clés d’une mutation technologique pilotée avec méthode.
2026 : compte à rebours enclenché pour la 2G
Pendant le salon Solutrans, Axxès a pris la parole pour alerter, mais surtout rassurer. L’extinction des réseaux mobiles 2G, amorcée dans plusieurs pays européens, impose aux acteurs du transport une bascule technologique inévitable.
« C’est un virage que nous avons souhaité anticiper très tôt, afin de permettre à nos clients transporteurs d’être opérationnels le plus rapidement possible », a expliqué Frédéric Lepeintre, président d’Axxès, en introduction.
Débora My, product manager, a détaillé les fondements techniques et économiques de cette bascule.
« Les réseaux 2G, déployés dans les années 1990, sont devenus obsolètes. Ils occupent des bandes de fréquence dont les opérateurs télécoms ont besoin pour développer la 4G et la 5G. C’est comme une vieille cabane qu’on démonte pour bâtir une autoroute. »
La France n’échappe pas à cette dynamique. Dès mars 2026, plusieurs départements basculeront dans une phase de coupure progressive, pour aboutir à une extinction nationale de la 2G d’ici fin décembre 2026.
C’moov : un badge 4G taillé pour la transition
Face à ce contexte, Axxès dévoile C’moov, son badge 4G nouvelle génération. Il remplace progressivement l’ancien badge Bov.
« Nous sommes aujourd’hui en phase finale de déploiement, avec une technologie robuste, un écran intuitif et une vitesse de transmission de 150 Mbps », a précisé Débora My.
Les premiers retours terrain soulignent une mise à jour plus rapide, une fiabilité accrue et une intégration fluide aux services Axxès.
C’moov reste compatible avec l’ensemble de l’écosystème de services numériques proposé par l’entreprise : gestion de flotte, mise en conformité, suivi des péages, reporting financier.
« C’est un badge fiable pour aujourd’hui, et prêt pour demain, pour les dix à vingt prochaines années », a résumé la responsable produit.
Bons de passage digitaux : un vrai levier d’optimisation
Autre nouveauté majeure présentée à Solutrans : le lancement d’un service de bons de passage digitaux pour les tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc. Un point de friction bien connu des transporteurs que Sylvain Giraud, responsable produits télépéage, n’a pas éludé.
« Aujourd’hui, il faut jusqu’à sept minutes et quatre étapes pour commander un bon tunnel sur les plateformes existantes. Dans 10 % des cas, cela se passe en urgence, camion arrêté, ce qui est une perte de temps considérable. »
Avec son nouveau service intégré à Lucy, la plateforme client unique d’Axxès, la promesse est claire : 10 secondes et un clic suffisent désormais pour générer un bon.
« L’utilisateur n’a qu’à entrer l’immatriculation du véhicule, c’est tout. C’est simple, rapide, sans surcharge de saisie inutile », a détaillé Sylvain Giraud.
À la clé, un gain de productivité notable. Pour 50 bons hebdomadaires, un transporteur passerait ainsi, de plus de 4 heures à moins de 10 minutes de gestion.
Autre avantage potentiel pour les entreprises : la maîtrise des coûts. Les bons digitaux peuvent être transférés aux sous-traitants tout en conservant les remises contractuelles. Le service permet également de centraliser l’ensemble des bons et de les envoyer rapidement aux conducteurs.
Une plateforme pensée pour l’interopérabilité
Le service est nativement intégré dans Lucy, mais peut aussi être connecté à d’autres systèmes. Grâce à un moteur « Booking Engine » et une API dédiée, Axxès permet à ses clients de greffer cette fonctionnalité à leurs plateformes propres. Une approche souple, pensée pour les transporteurs déjà outillés.
« Ce n’est pas une solution de plus à gérer, c’est une solution qui s’intègre », a souligné Sylvain Giraud.
Une dynamique commerciale portée par Lucy et 40 000 clients
À l’occasion de Solutrans, Axxès a également précisé que sa plateforme Lucy est désormais pleinement déployée, avec une adoption généralisée auprès de ses clients transporteurs. Deux ans après son lancement, elle compte plus de 19 000 visites uniques par mois et 250 000 pages consultées, selon les chiffres annoncés. La solution est aujourd’hui utilisée par les 20 000 clients directs de l’opérateur, dans un écosystème qui couvre plus de 350 000 véhicules équipés à travers l’Europe.
Cette avancée marque une nouvelle étape dans la stratégie de digitalisation d’Axxès, dont l’ambition est claire : devenir la référence du télépéage interopérable européen.
« Nous faisons gagner du temps, nous renforçons la flexibilité de nos clients, et grâce à l’intégration de nos services dans les plateformes tierces, nous les aidons à franchir une nouvelle étape vers la digitalisation complète de leur activité », souligne Sylvain Giraud dans le communiqué officiel.
Nouvelle donne stratégique : Axxès rejoint le groupe Brisa
Quelques jours après Solutrans, Axxès a annoncé son rapprochement avec le groupe portugais Brisa, acteur de premier plan dans la gestion d’infrastructures routières et les services de mobilité en Europe. L’entreprise lyonnaise devient une filiale à 100 % du groupe, tout en conservant sa marque, ses équipes et son modèle opérationnel. Eduardo Ramos, PDG de Via Verde, prend la présidence du conseil d’administration, tandis que Frédéric Lepeintre reste CEO d’Axxès, garantissant la continuité stratégique.
« Rejoindre le groupe Brisa est une remarquable opportunité pour nos équipes, nos clients et nos partenaires. Nous conservons notre identité et notre autonomie opérationnelle tout en accédant à des ressources et expertises qui vont accélérer notre croissance », a déclaré Frédéric Lepeintre.
Cette alliance offre à Axxès une nouvelle assise pour renforcer ses développements digitaux, élargir son portefeuille de services et consolider sa présence sur le marché européen du transport connecté.
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