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Mon Job, c’est transporteur de camions

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My Job My Truck : conducteur PL – Guillaume Grapotte

Toujours sur les routes, en compagnie d’un nouveau professionnel que nous sommes heureux de vous présenter en ce mois de janvier 2023, My Job My Truck vous donne rendez-vous dans le « Saint des saints » : l’usine d’assemblage de camions Volvo Trucks de Gand, en Belgique.

Et c’est donc entouré de centaines de tracteurs Volvo que Vincent retrouve Guillaume Grapotte. Alors quel peut être son job ? Il est facile de le deviner, il transporte des camions, c’est un métier particulier qui nécessite une grande vigilance et une bonne gestion de son temps, et où il faut savoir faire preuve de précision et vous verrez que Guillaume ne laisse rien au hasard dans son quotidien. Entre patience et goût du partage, ce conducteur à la carrure de joueur de rugby, va nous en apprendre beaucoup sur la vie sur la route au volant de son FH I-SAVE 500 ch, un porteur grand-volume équipé de pneus en montes basses de 60 et d’une carrosserie LOHR spécialement conçue pour le chargement des véhicules en marche-avant.

Il fait très froid ce mercredi matin, après avoir traversé la chaîne d’assemblage de l’usine de Gand en pleine activité, toujours avec le concours de notre partenaire Volvo Trucks France, nous voici au beau milieu d’un parking géant entièrement dédié aux camions, notre mission du jour : livrer trois tracteurs FH au Volvo Trucks Center d’Arras, un beau périple en compagnie de Guillaume, entre la Belgique et la France. Nous serons à bord d’un camion de la société SBTA – Groupe AUTAA, en livraison commandée par le Groupe CAT.

Guillaume, en plein chargement de trois Volvo FH tout neufs : « Pour ma part, je ne changerai pas de métier, c’est un milieu où l’on reste entre professionnels et où le relationnel est important »

À 37 ans, Guillaume Grapotte est un homme de passion : « Mon moteur pour travailler, c’est d’abord la passion du camion, l’amour du métier et le contact avec les gens. Mon objectif est que même si je rencontre une personne une seule fois, je veux qu’elle me quitte avec le sourire ! Sans cette étincelle pour le travail, c’est plus compliqué au quotidien. Cela fait bientôt 19 ans que « je fais de la route ». 

Dès que je suis sorti de l’école, où j’ai obtenu mes diplômes (CAP – BEP Conduite et Services) et mes permis, j’ai directement « attaqué » le travail, et je suis, dès le départ, parti toute la semaine. J’ai alors expérimenté plusieurs types de transport avant de savoir ce qui me plaisait vraiment. On apprend à l’école à conduire un camion de manière générique, par contre déplacer un véhicule spécifique, cela s’acquiert en entreprise. Après avoir testé le bâché, le frigo (viande pendue) ou encore la citerne (transport de ciment), j’ai transporté toutes sortes de véhicules, de la caravane au camping-car en passant bien entendu par la voiture, j’ai enfin su ce qui me correspondait le mieux en transportant des camions, j’ai aussi fait des choix en fonction des entreprises et de leur manière de travailler.

Aujourd’hui, je travaille pour la SBTA qui fait partie du Groupe AUTAA, et je suis en « location véhicule avec chauffeur » uniquement pour le Groupe CAT, leader européen du transport de véhicules neufs et occasions. Je livre beaucoup de camions au départ de trois usines du Groupe Volvo (Bourg-en-Bresse, Blainville et Gand) à destination de toute la France, de la Belgique, de l’Allemagne et aussi de l’Espagne. 

Pour notre mission, je dois tenir compte de différentes règlementations : en Belgique notamment, la législation en matière de transports de poids lourds est différente de celle de la France. Les camions sont limités à 4 m de hauteur et l’autoroute leur est autorisée de 4 m à 4,30 m avec une autorisation spécifique de convoi exceptionnel. Si la hauteur du camion dépasse 4m30, un itinéraire spécifique avec une autorisation de convoi exceptionnel doit être mise en place et suivi. Cette législation s’applique uniquement en Belgique. Lorsque le convoi exceptionnel passe la frontière française, je dois m’arrêter pour enlever les gyrophares et les banderoles. »

Guillaume : « Le transport de véhicules est un domaine dans lequel il y a encore de la solidarité. En fait, nous sommes très peu à transporter des camions, c’est d’autant plus important de se serrer les coudes »

« La relève arrive doucement avec des jeunes conducteurs que nous formons volontiers, mais ils ont encore du mal à se projeter : partir une semaine n’est pas forcément attrayant pour les nouveaux arrivants dans la profession.

Pour ma part, j’apprécie ce milieu où l’on reste entre professionnels et où on est totalement autonome. Les clients sont contents de nous voir arriver, cela génère de l’activité de leur côté et des livraisons clients. Je suis totalement libre et je gère les véhicules, seul du chargement à la livraison, c’est moi qui prends tout en charge, je n’ai donc pas d’attente.

C’est une niche professionnelle où les relations avec les clients sont souvent joviales et basées sur l’humour, et le respect bien sûr. Le conducteur doit être à l’heure et veiller à ce que les véhicules transportés arrivent sans rayures. Le métier peut parfois être stressant en raison des délais à respecter, mais il est gratifiant lorsque les clients sont heureux de récupérer leur véhicule. Un autre point est tout aussi vital, il faut changer de circuit de temps à autres pour casser le rythme. »

Guillaume : « Au début, nous sommes tous confrontés à « la peur de la manette » dans notre métier, le meilleur formateur est un jeu de Tetris géré dans le calme »

« Le chargement de camions poids lourds requiert de la précision pour éviter tout accrochage ou dommage aux véhicules. Il est important de prendre son temps et de ne pas se précipiter pour effectuer cette tâche de manière minutieuse. Il y a deux paramètres à prendre en compte lors du chargement des véhicules.

Tout d’abord, l’ordre des livraisons défini par les clients et la taille des véhicules : pour minimiser les risques de dommages, il est préférable de charger en dernier les véhicules pour lesquels la livraison est la plus urgente et de positionner les véhicules les plus hauts de manière à ce qu’ils ne touchent pas le véhicule de transport, et qu’ils restent dans le gabarit autorisé pour rouler. 

Ensuite, la hauteur des pneus est également un facteur important à prendre en compte, car elle peut influencer la manière dont le véhicule est placé sur la remorque. Par exemple, les véhicules montés avec des pneus de 80 cm de diamètre seront plus hauts que ceux montés avec des pneus de 70 cm, il est donc important de les positionner de manière à ce qu’ils ne touchent pas mon véhicule. Le but est de charger les camions de manière à être toujours le plus bas possible et le plus sécure possible.

Donc, à moins d’avoir déjà de l’expérience avec un ensemble porte-véhicules, nous sommes tous fébriles lors des premières manipulations, il faut être précis même si, à première vue, tous les tracteurs à charger se ressemblent, nous sommes réellement au millimètre près, charger un FH sur un FH n’est pas forcément la panacée, Il est important d’éviter tout accrochage et de charger les véhicules de manière à minimiser les manipulations pour éviter au final de les endommager. 

Bien entendu, il existe des formations spécifiques que l’on suit en interne lorsque l’on commence ce genre de poste, qui peuvent durer une à deux semaines. Ce sont souvent les collègues les plus anciens qui s’en chargent et qui parrainent, en quelque sorte, les nouveaux conducteurs. Vraiment, le chargement peut être comparé à un jeu de Tetris, chaque véhicule doit être positionné de manière à optimiser l’espace disponible. »

Guillaume Grapotte devant son FH I-SAVE 500 surbaissé.
Guillaume Grapotte devant son FH I-SAVE 500 surbaissé.

Guillaume : « Mon camion, c’est presque ma première maison, c’est vraiment l’endroit où je passe le plus de temps dans ma vie »

« Chez la SBTA (Groupe AUTAA), nous avons tous un camion attitré, je rentre chez moi avec le week-end, je le garde même pendant les vacances à domicile, cela fonctionne comme cela chez nous : le patron nous donne les clés et nous les rendons quand le camion entame sa seconde vie et que nous en prenons un tout neuf pour le remplacer. Nous avons forcément besoin de confort et ma cabine Globe-Trotter est plutôt spacieuse, j’ai du rangement avec ses coffres et son réfrigérateur, et je l’ai personnalisée… Quand on a un chez soi, on pose des rideaux aux fenêtres et des tapis au sol, je suis cinq jours dans mon camion et deux jours avec ma famille, je passe plus de temps dans ma cabine qu’à la maison, il est tout à fait normal d’en prendre soin comme je prends soin de mon intérieur. »

Techniquement, mon ensemble routier est un peu particulier, c’est un FH I-SAVE 500 dernière génération, ce porteur grand-volume a un châssis beaucoup plus bas que les autres, et il est équipé en montes basses de 60. Il a été transformé par une société hollandaise pour abaisser le châssis afin qu’il soit vraiment au ras du sol. La capacité de chargement, quant à elle, varie selon la taille des véhicules et les options choisies, mais en général elle se situe aux alentours de 24 T.

Plus précisément, le véhicule a été équipé d’une carrosserie LOHR, qui est assez atypique car elle permet de charger les véhicules en marche avant. La découpe du châssis a été spécialement conçue pour cela afin de maximiser la hauteur de chargement. La structure de la remorque, appelée MAXI LOHR, est spécialement conçue pour le chargement de véhicules lourds et est équipée d’un système hydraulique. Elle peut transporter jusqu’à 3 véhicules en même temps et permet de minimiser les manipulations pour le conducteur grâce à son système hydraulique.

Mon FH est très souple à conduire et ne consomme pas énormément, en tournant à une vitesse de 90 km/h à 1100 tours. Il fonctionne principalement sur son couple, et le fait d’être monté sur des pneus de 60 cm de diamètre, n’a pas d’impact significatif sur la consommation de carburant. Son châssis totalement pneumatique permet d’amortir les chocs et rend la conduite confortable. »

Grâce à son expérience et à son savoir-faire, Guillaume parvient à livrer ses véhicules en toute sécurité et réussit à entretenir un lien privilégié avec ses clients et ses collègues. Alors si vous êtes particulièrement minutieuse ou minutieux et que le jeu de Tetris n’a aucun secret pour vous, il sera nécessaire de vous investir dans l’apprentissage du métier de Guillaume, finalement pas si tranquille que cela.

Entre technique, précision et patience, il vous faudra garder en tête que le contact humain reste la clé de bien des professions avec une constance affirmée dans son activité professionnelle… 

Le métier de conducteur routier livreur de camion est un métier exigeant qui nécessite une grande concentration et une bonne condition physique, le conducteur routier passe, en effet, de longues heures au volant de son camion.

Donc, pour ceux qui aiment conduire et qui sont prêts à faire face aux défis de chargement de véhicules de valeur, ce métier est une profession gratifiante. Petit clin d’œil à Guillaume qui y trouve aussi un sentiment de liberté au long cours, et la possibilité de découvrir encore de nouveaux horizons 👍🏻🚛😊…

Catherine Godeloup Mahé pour Truckeditions – janvier 2023 © – Web-série My Job My Truck Saison 2 – Ep 10

Formation requise pour le métier de remorqueur-dépanneur PL : CAP en mécanique et  permis C et EC (et FCOS, CACES, FIMO).

Vous souhaitez en savoir plus sur le Volvo FH I-Save 

Intervenants dans ce reportage video Truckeditions.com : Guillaume Grapotte, conducteur PL livreur de camion –société SBTA – Groupe AUTAA mission « location véhicule avec chauffeur » Groupe CAT, Vincent Mahé – Truckeditions.

Programme My Job My Truck – Réalisation Vincent Mahé – Images additionnelles / drone Sébastien Péresse – Directrice de production Catherine Mahé Godeloup – Production exécutive Lampyris Production – Musique Motion Array – Rock / Tech logo / Rattlesnake-ShakeAHead-  LoelLoopez-ShowMeYourFace/ ChasingTheShadow – Awesomemusic-FeelThisThythm / Sad Love Story  -Truckeditions 2023 ©

La configuration du jour est composée d’un porteur de 2 essieux et d’une remorque 3 essieux en jumelé, équipés de montes basses (60), pour notre mission l’ensemble roulant fait 42 T :

Tracteur Volvo FH I-SAVE 4X2 500 ch avec cabine Globe-trotter toute option.

Remorque MAXILOHR surbaissée (dédiée spécifiquement au chargement de véhicules lourds) : capacité de chargement : jusqu’à 3 véhicules pour une charge de 24 T (pour mémo, un véhicule pèse entre 8,2 T et 7,8 T, cela varie en fonction de la taille du modèle et de ses options).