L'actualité professionnelle du transport routier et logistique
S'abonner

Location longue durée : quels usages dans le transport routier en 2025 ?

Partager :

En 2025, la location longue durée (LLD) représente près de 60 % des immatriculations de véhicules d’entreprise en France. Si ce modèle s’est largement diffusé dans les secteurs traditionnels, il suscite aussi un intérêt croissant dans le transport routier, confronté à de fortes contraintes budgétaires, environnementales et réglementaires. L’émergence du concept de Vehicle-as-a-Service (VaaS), porté par des offres de LLD enrichies, traduit un basculement de logique : le véhicule devient un outil de service intégré, piloté, optimisé.

Transport routier : la montée en puissance du Vehicle-as-a-Service

Usages professionnels : entre rationalisation des coûts et flexibilité opérationnelle 

La LLD s’impose progressivement comme une alternative concrète à l’investissement dans le transport routier, notamment pour les véhicules utilitaires légers (VUL) utilisés pour la livraison urbaine ou les tournées régionales. En intégrant dans un loyer fixe les coûts d’entretien, d’assurance et de gestion, ce modèle facilite la maîtrise des budgets, un enjeu clé dans un contexte marqué par la volatilité des prix de l’énergie et la pression sur les marges. La souplesse contractuelle (durée ajustable, kilométrage modulable, restitution simplifiée) répond aussi aux impératifs des transporteurs qui doivent adapter fréquemment leur flotte à l’évolution des volumes transportés.

LLD et poids lourds : une offre encore en structuration 

Le segment des poids lourds reste aujourd’hui moins mature que celui des VUL en matière de LLD, mais les offres commencent à émerger, portées par des acteurs spécialisés et des constructeurs intégrant des services à valeur ajoutée. Selon le baromètre 2025 de l’Arval Mobility Observatory, seuls 8 % des entreprises disposant de poids lourds utilisent actuellement la LLD pour ce type de véhicule. Toutefois, la tendance est à la progression, notamment dans les zones concernées par les restrictions ZFE et les appels d’offres intégrant des critères environnementaux. Les offres incluent généralement l’entretien préventif, les contrats de maintenance étendus et parfois même la fourniture de solutions télématiques spécifiques. Le coût élevé d’acquisition des véhicules industriels électriques et à hydrogène pousse également les transporteurs à considérer ce mode de financement, afin de lisser l’impact sur la trésorerie et de réduire le risque technologique.

Transition énergétique : la LLD comme amortisseur de risque technologique 

Avec l’accélération de la décarbonation du transport routier, la LLD peut offrir un cadre plus sûr pour intégrer progressivement des véhicules à faibles émissions. En 2024, 17,8 % des immatriculations en LLD étaient 100 % électriques, soit une progression de 45 % en un an. Ce taux atteint 20 % pour les véhicules particuliers.

Pour les professionnels, ce modèle permet de tester de nouvelles motorisations sans s’exposer à la dépréciation ou à l’incompatibilité réglementaire à moyen terme. Certaines offres incluent désormais l’accès aux bornes de recharge, la maintenance des batteries et des solutions de gestion de l’autonomie, éléments cruciaux pour le transport opérant en zone urbaine dense.

Le VaaS : vers une mobilité connectée, pilotée et externalisée 

En intégrant des services connectés (suivi de flotte, diagnostic à distance, gestion du carburant et du péage, interface unique), les loueurs peuvent participer à la transformation digitale des opérateurs de transport. Le VaaS devient une solution d’externalisation complète de la mobilité, réduisant potentiellement les charges de gestion internes tout en augmentant la visibilité sur les performances des véhicules. Cette approche, compatible avec les politiques RSE et les obligations ZFE (zones à faibles émissions), soutient également l’image des entreprises engagées dans une mobilité plus responsable.

La montée en puissance de la LLD dans le transport routier reflète une mutation structurelle du rapport au véhicule : de bien d’investissement, il devient service piloté. Cette tendance pourrait s’accentuer avec la convergence des contraintes environnementales et des innovations digitales. L’élargissement des offres aux poids lourds, encore en devenir, pourrait constituer un prochain levier d’adoption pour les transporteurs, notamment dans les régions soumises à des restrictions environnementales croissantes.

CGM pour Truckeditions

Plus d’infos à propos de Arval Mobility Observatory

👉 Le Grand Défi Consommation MAN TGX 520 Power Lion : sobriété musclée pour le D30

Le Grand Défi Consommation MAN TGX 520 Power Lion : sobriété musclée pour le D30

👉 Mon Job, c’est conductrice de camion benne pour le Groupe ATIL & GTS

Mon Job, c’est conductrice de camion benne pour le Groupe ATIL & GTS

👉 À lire aussi sur Truckeditions : les plateformes numériques deviennent progressivement les centres nerveux de la performance logistique, favorisant une chaîne plus réactive, collaborative et durable.

Transport routier : comment les plateformes numériques redéfinissent les pratiques ? 

Consultez également :

Raconter le transport en images, avec justesse et engagement

Chez Truckeditions, nous aimons raconter le transport routier autrement. En allant sur le terrain, en captant les gestes, les savoir-faire, les machines en mouvement – et surtout les personnes qui font avancer ce secteur au quotidien.

Notre équipe audiovisuelle travaille en lien étroit avec notre rédaction pour produire des contenus cohérents, précis, vivants : reportages, interviews, captations, montages dynamiques, animations techniques... Chaque format est pensé pour mettre en valeur votre projet, en respectant les codes du métier et les enjeux de communication B2B.

🎬 Cette vidéo est un aperçu de notre manière de filmer le TRM : directe, claire, respectueuse des réalités du terrain.

Envie de vidéos claires, ciblées et bien réalisées pour vos supports métiers ? Échangeons.