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Les ventes de véhicules industriels continuent d’augmenter en 2019

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En France, le véhicule industriel (VI) a de nouveau le vent en poupe depuis 2015. Si 2018 a confirmé une hausse des ventes, le premier trimestre de 2019 semble sceller l’intérêt des professionnels pour ces véhicules, porteurs d’un contexte transitionnel de nos mobilités et de nos usages en termes d’achats.

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Une augmentation des ventes en 2018 qui semble se confirmer en 2019

L’an dernier les ventes de véhicules industriels neufs ont augmenté de 8%, représentant pas moins de 54 000 immatriculations. Cette croissance poursuit son ascension en ce début 2019, avec + 9% enregistrés, représentant 19 405 unités de janvier à avril.

D’après les chiffres dévoilés par la branche camion de la Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du motocycle (CSIAM), les camions porteurs détiennent 44,5% de parts de marché et les camions tracteurs progressent d’un peu plus de 9%, soit 10 775 camions (55,5%).

C’est le secteur des ventes de véhicules industriels tracteurs qui augmente plus vite avec 10 775 unités vendues neuves, soit une hausse de 9%, contre 8 629 (soit 8%) de véhicules porteurs. Ces chiffres ont été comparés aux ventes réalisées l’an dernier, sur la même période. Quant au marché des cars et bus, celui-ci était en légère baisse en 2018, mais enregistre une hausse de plus de 6% par rapport à l’an dernier sur la même période. Pas moins de 388 bus ont été vendus, soit une augmentation de 60%, en revanche, les cars essuient un recul de 2,4 % avec 1 256 unités vendues.

Cette augmentation va-t-elle perdurer ?

D’après les spécialistes, les deux prochains trimestres de 2019 devraient continuer sur la même lancée. Autrement dit, l’année globale devrait être profitable aux ventes de véhicules industriels de catégorie VI. 

Pourtant, les conducteurs manquent et cette pénurie constitue un frein considérable aux investissements. En France, pas moins de 40 000 postes sont à pourvoir et peinent à trouver des candidats, quels que soient les secteurs d’activité. La valorisation de la place des transports industriels en France reste encore assez mince. Il semblerait que les perspectives futures soient assez complexes à établir de façon précise, cela tant pour le secteur du transport routier de marchandises (TRM) que pour les transports en commun (TCP). Malgré tout, la dynamique économique tend à faire croire que la croissance va perdurer.
Toutefois, les constructeurs craignent une « période de rupture ». En effet, le TRM va être directement impacté par les seuils d’émission draconiens imposés par l’Union européenne. Ceux-ci seront mis en place à compter de 2025. Afin de continuer à vendre leurs véhicules industriels, les constructeurs seront amenés à proposer des offres adaptées.

Comment expliquer un marché si florissant ?

Les constructeurs ont annoncé un début d’année tonitruant. En effet, la nouvelle règlementation sur le chronotachygraphe depuis le 15 juin 2019, précipite les choses. De nombreuses entreprises se sont présentées en concessions afin d’acquérir leurs flottes de véhicules avant la date butoir. Cela afin d’obtenir la carte grise sans le nouvel appareil devenu obligatoire.

Le classement des constructeurs

C’est Renault Trucks qui mène la danse des véhicules industriels VI, devant Mercedes-Benz et Daf. Le français prend 28,3% des parts de marché, grâce à ses véhicules tracteurs T vendus à hauteur de 5 483 unités (+ 12,8%). Les véhicules DAF ont progressé de 30,63% avec 2 673 unités vendues, grâce à leur couronnement « Truck of the Year » sur ses gammes XF et CF. Mercedes-Benz a vendu 2 618 unités. Un peloton de constructeurs se partage le milieu de tableau, avec Scania, Volvo et MAN.

Dans la catégorie des porteurs, c’est MAN qui affiche la plus grosse progression avec + 28,82%. Le constructeur doit cela à son succès dans le monde du BTP. Iveco est la seule entreprise à afficher une baisse de ses ventes de véhicules vendus. En outre, l’entreprise s’est engagée à produire plus de véhicules roulant au gaz naturel et s’est ainsi stratégiquement impliquée dans une transition énergétique alternative radicale. Le constructeur avec son nouveau Stralis connecté changera certainement l’orientation de cette courbe 2018.

Quel avenir pour les véhicules industriels ?

Pour l’heure, la loi d’orientation des mobilités (LOM) n’a pas vraiment d’impact sur les VI. Malgré tout, les camions électriques attisent la curiosité. La baisse des seuils d’émission de CO2 à 15% exigée pour les poids lourds d’ici 2025 et 30% d’ici 2030, engendrera un virage non négociable pour les véhicules industriels. 

Des travaux sont en cours pour travailler sur l’aérodynamisme des courbes, ainsi que sur diverses alternatives énergétiques, tant sur le véhicule lui-même que sur les pièces poids lourds. Les véhicules électriques seraient une solution. Toutefois, la rentabilité de leur utilisation reste encore à prouver. En effet, 30% des kilomètres parcourus sont réalisés à vide. Une donnée pas vraiment écolo…

Truckeditions 🙂

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MEMO Véhicules Industriels :

Qu’appelle-t-on véhicules industriels ?

Tout comme les véhicules lourds ou légers, les véhicules industriels sont soumis à des limites de poids. Si ceux-ci diffèrent au sein de l’UE, une normalisation européenne est à l’étude. Pour l’heure, en France, les véhicules à 2 essieux ne doivent pas dépasser 19 tonnes, les véhicules à 3 essieux, 26 tonnes et enfin, les ensembles articulés 38 tonnes.
La particularité des véhicules industriels réside dans leur résistance tant aux kilomètres parcourus qu’aux utilisations intensives. Ils sont équipés d’un système de freinage à commande hydraulique. D’autre part, lorsqu’ils sont amenés à être utilisés sur de très longs trajets, ces véhicules industriels sont équipés de nombreux dispositifs pour augmenter le confort : couchettes, climatisation, chauffage, etc.

Les véhicules industriels sont divisés en deux catégories

Les porteurs
– les camions classiques avec un plateau fixe à ridelles ou camion à caisse rigide
– les camions-bennes
– les citernes
– les camions frigorifiques
– les camions bétaillères
Les véhicules articulés
– les tracteurs routiers
– les semi-remorques