TRM en France : le compte propre progresse, le compte d’autrui s’érode au T2 2025
Au deuxième trimestre 2025, l’activité intérieure du transport routier de marchandises progresse légèrement en France. En données corrigées des effets saisonniers et du nombre de jours ouvrables (CVS-CJO), elle atteint 42,2 milliards de tonnes-kilomètres, un niveau qui confirme la stabilité observée depuis un an et demi.
L’essentiel de la reprise tient à la hausse du compte propre tandis que le compte d’autrui recule légèrement. Côté périmètre, le national représente 95,5 % des flux intérieurs au T2, et l’activité se concentre toujours sur les distances moyennes et longues (≥150 km). Les résultats sont publiés par le SDES et corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrables.
Tendance d’ensemble : palier haut confirmé
L’évolution trimestrielle ressort à +0,8 % par rapport au premier trimestre 2025. Cette croissance modérée prolonge une phase de normalisation où les variations demeurent contenues. L’image d’ensemble est celle d’un marché domestique résilient, sensible aux ajustements de calendrier mais globalement stable une fois ces effets neutralisés.
Compte d’autrui et compte propre : recomposition ponctuelle
Le compte d’autrui, c’est-à-dire les transporteurs qui facturent une prestation à des clients, recule très légèrement pour s’établir aux environs de 37,3 milliards de tonnes-kilomètres. Le compte propre, qui correspond aux entreprises livrant leurs propres marchandises avec leur flotte, progresse nettement à environ 4,9 milliards de tonnes-kilomètres. La part du compte propre atteint ainsi près de 11,5 % de l’activité intérieure sur le trimestre, ce qui suggère des ajustements opérationnels chez les industriels et distributeurs sur des flux domestiques réguliers.
National / international (partie intérieure) : 95,5 % des flux restent domestiques
Le périmètre reste très majoritairement national. Le transport national s’établit autour de 40,3 milliards de tonnes-kilomètres, proche de son niveau de fin 2024, tandis que la partie intérieure des trajets internationaux* remonte à environ 1,9 milliard de tonnes-kilomètres après un repli au trimestre précédent. Au total, près de 95,5 % des flux intérieurs demeurent domestiques.
Distances parcourues
La structure par distances confirme la prédominance des parcours de 150 kilomètres et plus. Ces moyennes et longues distances totalisent environ 32,4 milliards de tonnes-kilomètres, soit près de 77 % de l’activité intérieure, avec un léger rebond après la baisse enregistrée au premier trimestre. Les trajets de moins de 150 kilomètres progressent d’environ 2,0 % pour atteindre près de 9,8 milliards de tonnes-kilomètres, portés par des flux nationaux plus réguliers.
Méthodologie et lecture des résultats
Les indicateurs décrivent l’activité intérieure du pavillon français en France métropolitaine. Ils agrègent le transport national et la partie intérieure des trajets internationaux pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes de PTAC et les tracteurs routiers de 5 tonnes de PTRA ou plus. L’unité de mesure est la tonne-kilomètre et les résultats proviennent de l’enquête TRM par sondage sur un échantillon de véhicules. Les chiffres sont corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrables afin de permettre la comparaison d’un trimestre à l’autre et peuvent être révisés à mesure que de nouvelles informations affinent l’estimation des effets de calendrier et de saison.
Le deuxième trimestre 2025 confirme la résilience de l’activité intérieure du transport routier. Le profil d’ensemble demeure stable, avec un léger avantage au compte propre et une domination persistante des parcours de 150 kilomètres et plus. Les prochains trimestres diront si cette normalisation des flux longs s’installe durablement, dans un contexte d’optimisation des plans de transport, d’amélioration des taux de chargement et d’exigences croissantes en matière d’efficacité énergétique.
*La partie intérieure des trajets internationaux : en clair, la “partie intérieure des trajets internationaux” désigne le segment parcouru en France métropolitaine, lorsqu’un trajet commence en France et finit à l’étranger (export) ou commence à l’étranger et finit en France (import). On ne compte que les tonnes-kilomètres réalisées sur le territoire français par le pavillon français. Ce qui n’est pas compté : un transit étranger-étranger qui traverse la France.
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