Projet de loi de finances 2025 : l’impact potentiel de la Tascom sur la logistique française
Le secteur du transport routier et de la logistique en France est menacé par un amendement controversé dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025. La proposition d’étendre la Taxe sur les Surfaces Commerciales (Tascom) aux entrepôts logistiques de plus de 10 000 m², qui ne concernait auparavant que les surfaces de vente, suscite de vives inquiétudes. Selon l’Union des Entreprises de Transport et de Logistique de France (Union TLF), cette extension pourrait avoir des répercussions majeures sur la compétitivité de la chaîne logistique, l’emploi local, ainsi que sur les objectifs environnementaux.
« Nous demandons aux parlementaires signataires de prendre conscience des impacts réels de cette proposition. Étendre la Tascom aux entrepôts, c’est mettre en péril tout un secteur stratégique pour l’économie nationale et frapper durement les territoires qui en dépendent. C’est aller à contre- courant des objectifs de réindustrialisation et de transition écologique que la France s’efforce de promouvoir. Il est de la responsabilité des élus de la Nation de protéger les secteurs stratégiques de notre pays et d’éviter que cette bombe fiscale ne vienne ruiner des années d’efforts pour bâtir une logistique performante et compétitive. »
alerte Eric Hémar, Président de l’Union TLF.
L’amendement « Tascom », notamment le numéro 3352, prévoit une extension de cette taxe aux entrepôts de grande taille, un secteur pourtant essentiel pour la chaîne logistique nationale. Cette mesure viendrait alourdir la fiscalité des plateformes logistiques, créant un désavantage fiscal par rapport aux pays voisins. Avec une taxe inédite en Europe et dans le monde, les entreprises logistiques opérant en France pourraient être tentées de délocaliser leurs activités dans des pays où la fiscalité est plus avantageuse. Cette fuite vers l’étranger aurait un impact direct sur l’effort de réindustrialisation en France, qui repose potentiellement sur une logistique compétitive pour soutenir son industrie nationale.
Conséquences sur les territoires ruraux et périurbains
La mise en œuvre de cette taxe pourrait également entraver le développement des territoires, en particulier les zones rurales et périurbaines, où les entrepôts jouent un rôle central. Ces installations créent de nombreux emplois directs et indirects, souvent vitaux pour l’économie locale. En effet, dans certaines régions, les entrepôts logistiques constituent l’un des rares pôles économiques, soutenant à la fois l’emploi et l’activité. La fermeture ou le déplacement de ces infrastructures pourrait entraîner une désertification économique de ces zones déjà fragiles, mettant en péril des milliers d’emplois.
Répercussions sur les coûts et le pouvoir d’achat
Cette extension de la Tascom aurait également un impact direct sur les coûts logistiques, qui se pourraient se répercuter sur l’ensemble des maillons de la chaîne de distribution, y compris sur les consommateurs. À un moment où l’inflation commence à baisser, une hausse des taxes entraînerait une augmentation des prix des biens de consommation courante, affectant ainsi le pouvoir d’achat des ménages français. Les petites et moyennes entreprises (TPE-PME), qui dépendent de ces entrepôts pour leurs chaînes d’approvisionnement, seraient également particulièrement touchées, avec des conséquences pour leur viabilité dans un contexte économique déjà tendu.
Un impact environnemental contre-productif
Toujours selon, l’Union TLF, paradoxalement, l’extension de la Tascom aux entrepôts pourrait aussi contrecarrer les objectifs de décarbonation et de transition écologique de la France. En freinant l’implantation de plateformes logistiques sur le territoire national, cette mesure risquerait d’augmenter les distances parcourues par les véhicules de transport routier. En allongeant les trajets, les émissions de CO2 s’en trouveraient accrues, aggravant ainsi l’impact environnemental. De plus, cela pourrait bénéficier aux transporteurs étrangers, accentuant la concurrence déloyale et affaiblissant le pavillon français.
CGM pour Truckeditions
Vous aimerez aussi :
- Michelin ferme ses sites de Cholet et Vannes, quel avenir pour les 1 254 salariés des deux usines ?
- Nouvelles immatriculations de véhicules utilitaires en 2024 : hausse pour les fourgonnettes et les bus, recul pour les camions
- Construction en série de l’eActros 600 : la production de sa “front box” à l’usine de Mannheim commence
- MAN et le FC Bayern Munich annoncent la construction d’un parc de recharge public à l’Allianz Arena pour camions et bus électriques
- Alliance stratégique entre Daimler Truck & Volvo pour la digitalisation des poids lourds : signature d’un accord contraignant pour la création la coentreprise
#MyJobMyTruck 🎬 🚛 👉 Dans cet extrait, nous avions envie de mon emmener dans la cabine de l’énorme dépanneuse de Jérémy Huardel, on le sent super investi dans ses missions et fier de son camion : « Je pilote un X-Way de 570 chevaux, pour mon métier, sa robustesse est un véritable atout, tout comme la sécurité qu’il me procure lors des remorquages. Ce 8X4 est très maniable, il a un rayon de braquage impressionnant. C’est important dans notre métier, on doit souvent se placer au centimètre près, selon les manœuvres. » Vous souhaitez en connaître davantage sur le métier de Jérémy, rejoignez Vincent dans l’épisode #MyJobMyTruck, dès maintenant, c’est par ici #iveco #Transport #Dépannage #Truckeditions #MJMT #jaimemonmetier #camiondécoré #Transporteur #HenrionPoidsLourd